A la rencontre de Mariah Bocoum

« Le luxe africain… »

Plus connue sous le nom de Mariah Bocoum, Mariam Bocoum est une styliste et designer malienne. Elle utilise des tissus purement maliens pour créer ses modèles qu' elle nomme affectueusement « le luxe africain ».

Née en 1973 à Bamako, d’un père diplomate et d’une mère sage-femme, Mariam Bocoum entame très tôt sa carrière dans le secteur de la mode. Dès l'âge de 17 ans, elle fait la rencontre du talentueux styliste malien Chris Seydou à Paris, auprès de qui elle évolue en tant que mannequin.

Cependant, après avoir décroché un diplôme en culture et communication en France, Mariam Boucoum rentre au Mali pour ouvrir son institut de beauté qu’elle nomme «Péchés mignons». Mais la jeune femme déjà conquise par les projecteurs et les défilés de mode oublie finalement cette première tentative pour repartir de zéro. Elle se lance définitivement dans la mode “made in Mali”. En 2010 elle crée la marque “Mariah Bocoum” en ayant pour objectif de valoriser les tissus et teintures maliens. « Il m’a été très facile de m’implanter dans le secteur de la mode, vu que j’ai une sœur qui est connue du grand public, elle a été mon premier modèle. Chaque fois qu’elle sortait avec une de mes créations, les gens étaient fascinés. Alors de fil en aiguille mes créations se sont vite fait connaître internationalement que nationalement. »

En 2011, la gazelle de la mode malienne participe à son tout premier fashion week à Paris. Et depuis cet illustre moment de gloire, les créations “Mariah Bocoum” sont connues pour avoir un style contemporain et sont conviées de plus en plus sur les podiums de renommé. Pour Mariah, tous les stylistes doivent se créer une identité propre à leur marque « Il est capital pour un créateur de pouvoir être identifié des autres designers. C’est cette particularité qui mettra en valeur ses modèles. Chaque styliste est unique. Chaque styliste a sa vision. Il doit l’affirmer et le garder jalousement. »

La marque Mariah Bocoum rassemble un peu de tous nos tissus traditionnels issus de différentes ethnies (peulh, dogon, bambara…). Ils sont tissés et teintés à la main avec des colorations naturelles issues des plantes, des épices et des fruits. C’est toute une chaîne de production gold, classique et sophistiquée qui demande beaucoup d’implication de tout le personnel. D’où l’appellation « Le luxe africain » par la créatrice.